Sauzeau Automobiles, pièces détachées pour Rolls-Royce et Bentley

"Le Bulletin"

  • Les pages ci-après sont extraites de Bulletins de la Section Française du Rolls-Royce Enthusiast's Club
  • Textes et photographies sont là pour votre plaisir, et restent la propriété de leurs auteurs. Ils ne reflètent que leurs avis
  • On comprendra facilement que seuls quelques articles susceptibles d'intéresser le plus grand nombre, et ne portant pas atteinte à "l'intimité" du Club sont reproduits ici. Sauf signature ou avis contraire, ils émanent du "quartier général" de Sauzeau Automobiles
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mars-avril 2003

sommaire

calandre et casquette

Une très belle calandre "traditionnelle" photographiée par notre ami Michel M.

 

Revue de Presse

livres et magazines

Rétro-Passion n°146, un article de Philippe Gutiérriez, photos de Frédéric di Napoli

Bien que son niveau progresse régulièrement, cette revue ne nous a malheureusement pas encore habitués à des articles de grande qualité. Celui du numéro 146 de décembre 2002 consacré à une Rolls-Royce Silver Wraith 1951 est plutôt dans la moyenne, mais nous donne en tout cas l'avantage inégalable de nous laisser admirer une Kneeling Lady, ses atours et alentours.

La voiture photographié est très représentative du modèle. Dommage seulement qu'elle soit blanche, car malgré les efforts des -trop nombreux- filets de peinture rouge qui la rechampissent, ce n'est pas dans cette livrée qu'elle est mise en valeur. Cela ne favorise pas non plus les clichés sur fond clair, mais ceci n'est qu'une autre histoire, celle du photographe. Heureusement, lors des mariages, vocation actuelle de notre belle, nous déclare-t-on avec un gros brin de réclame, le blanc doit faire bien des heureux ! Nous autres, membres très éminents et en l'espèce peut-être un rien trop instruits, avons parfois appris à nos dépens que la blancheur d'une Rolls-Royce signifiait trop souvent son passé tumultueux dans la circulation, lui interdisant une robe foncée trahissant trop facilement les reflets laissés par des redressages hâtifs. Comme quoi, les couleurs sont aussi une affaire de coutume dans notre secte ! Mais ne nous égarons pas dans des cancans sûrement sans fondement en ce qui concerne la Spirit of Ectasy du jour qui a par ailleurs bien assez de préséance pour accueillir son chauffeur à gauche

L'article ne nous apprend pas grand-chose, tout au moins si nous possédons déjà un bouquin sur la marque en question. Notons quelques erreurs d'ailleurs, apparues comme souvent à force de recopier et de traduire dans les deux sens les ouvrages existants. On découvre cette fois la présence dans le moteur de "chemises humides en fonte" alors qu'elles sont sèches et en acier, de paliers de vilebrequin régulés alors qu'ils bénéficient pour la première fois chez Rolls-Royce de coussinets minces. La courroie du ventilateur n'est pas crantée, se système n'étant apparu sur les moteurs que tout récemment et sur des fonctions, telles que les distributions, exigeant une synchronisation. Le châssis n'est pas lubrifié à la graisse mais à l'huile. Passons donc rapidement sur la lecture des caractéristiques soigneusement encadrées pour mieux lire le contenu original de l'article, en espérant mieux.

Hum, sitôt rentré dans les détails, l'article s'égare aussi : les amortisseurs hydrauliques équipent de longue date nos marques fétiches, et leur correction par une pompe entraînée par la boîte de vitesses et ajustée depuis le volant date de 1933 et non des Bentley depuis 1939, au demeurant peu nombreuses lors de la sortie de la Silver Wraith, conflit mondial oblige ! Le six cylindres ne peut pas être qualifié de dernière évolution avant le V8 ! Les six cylindres d'avant-guerre étaient des moteurs avec soupapes en tête alors que celui-ci a une architecture radicalement différente avec sa particularité rare d'avoir les soupapes d'échappement latérales, ce que nous explique au demeurant fort bien l'article. Cette distribution n'est d'ailleurs pas entraînée par chaîne mais par pignons, ce que nous confirme la fiche technique de la page suivant... Rappelons qu'Henry Royce et ses héritiers spirituels n'ont jamais été favorables aux chaînes et aux câbles souples.

Et quel dommage que les journalistes ne pensent pas plus à corriger la part due à la vétusté lorsqu'ils prennent en main un véhicule qu'ils savent pourtant sur la route depuis longtemps et qui a logiquement subi tant d'outrages de réparateurs plus ou moins expérimentés ou consciencieux. Cette erreur est hélas quasi systématique avec les autos anciennes ! Elle nous fait lire aujourd'hui des commentaires excessifs sur le "tangage et leroulis" de la Silver Wraith. Quand à la "pression virile" soi-disant nécessaire sur la pédale de freins, nous savons qu'elle ne fait que révéler un mauvais entretien. Hélas, cette phrase assassine a déjà par le passé bien entamé la réputation des Silver Cloud. Ouvrons une subvention nationale, et faisons-la payer par les propriétaires des Silver Shadow, plus nombreuses, et dont les frais d'entretien sont certainement très minimes... Plus sérieusement, les propriétaires de voitures en parfait état n'ont-ils jamais été prêts à les confier à Ces Messieurs de la presse ?

En contrepartie, ces derniers pourraient s'engager à mieux relire leurs articles. Toutefois, avec la récente multiplication des titres et la concurrence excessive générée par leur fréquence de parution, il est à craindre qu'ils n'en auront guère le temps.

Sport-Auto n°491 "La Ouate et les Watts", par Robert Puyal, photos D. R.

La nouvelle Bentley Continental GT, tel est l'objet de tous les soins littéraires de Robert Puyal. Malheureusement, il ne s'agit pas encore d'un véritable essai, mais juste d'une mise en bouche réalisée à partir des documents que le constructeur met à la disposition de la presse du Monde entier. L'ensemble n'est toutefois pas dénué d'intérêt. Allez, on se jette quelques chiffres, histoire de mieux connaître la p'tite nouvelle :

  • Le plus court et le moins encombrant 12 cylindres jamais créé
  • Le seul moteur Bentley W12 à 72n°... équipant aussi une Audi et une VW
  • Le seul moteur dont la puissance officielle hésite entre 500 et 550 ch, selon les sources
  • 4 roues motrices, boît'auto 6 rapports
  • 2 turbos KKK
  • 48 soupapes, cylindrée 5 998 cm3, couple 80 mKg env, 2 100 Kg, vitesse plus de 130 Km/h
  • Prix autour de 150 000 €
  • Production prévue 7 000 voitures par an, 0 dans la Section Française à ce jour, on vous tiendra au courant...

Sport-Auto n°491 "Acheter une Turbo R d'occasion", par Julien Bell, photos de Laurent Villaron

Apparemment, le journaliste a été carrément bluffé ! Le rédactionnel n'est pas avare en compliments ! "L'intérieur impressionne", "...parfait un ensemble unique", "performances de premier ordre", etc... Bon c'est vrai que la TBR est un bel outil, mais quand même, parler de "l'avance technologique d'une Bentley il y a déjà dix ans" est peut-être un peu poussé...  Et n'y aurait-il pas flagrant délit de "renvoi d'ascenseur" un peu trop manifeste vis-à-vis du concessionnaire, au demeurant de nos amis, lorsque le rédacteur nous dit au sujet du moteur que "certaines Bentley ont déjà franchi le million de kilomètres". Astucieusement, il laisse planer un doute sur le modèle concerné. Hem, hem... déjà que notre Silver Ghost sacrée, AX201, est créditée d'un chiffre qui doit largement plus à la légende qu'à ses pneus à talons...

Probablement pris de remords, il écrit d'ailleurs une ligne plus loin que "les Bentley parcourent généralement peu de kilomètres". Notre homme vient probablement d'avoir une conversation avec un carrossier réparateur qui lui a expliqué que régulièrement certaines accélérations du moteur de la Turbo R se terminaient hélas par un raccourcissement de la carrosserie dû à certaines lois de la physique déjà décrites en leur temps par Messieurs Newton et Einstein.

Pour ceux qui auraient oublié leurs cours scolaires, voici un bref rappel des faits : Sir Isaac Newton et Albert Einstein étaient deux compères épris de vitesse. L'anglais Isaac voulut lancer un défi à son ami au volant de sa Turbo R. Enivré par le bruit du moteur, il appuya trop fort sur le champignon, et, sur de petites routes sinueuses, rata un virage. Sa Bentley vint taper dans un arbre. Heureusement, il s'en tira sans trop de mal, seuls son front et la carrosserie de sa voiture en furent quittes pour quelques bosses causées par la chute des pommes de l'arbre. On connaît une certaine loi sur la Traction  Universelle (Citroën) qui en découla. Plus prudent, l'allemand Albert Einstein prit le volant de son vieux taxi Mercedes mazout, qui avait largement dépassé le million de kilomètres, emprunta l'Autobahn toute droite, rallia le premier le lieu d'arrivée convenu, et s'en trouva rajeuni de plaisir. C'est aussi à cette occasion qu'Albert conclut que les longues lignes droites sont forcément un peu courbes, mais nous nous écartons là de notre sujet.

Le journaliste de Sport-Auto nous ayant expliqué au passage que "le bar et le toit ouvrant" sont des "options significatives", prenez mon petit délire ci-dessus pour un conseil de modération, le nombre de Turbo R accidentées étant largement supérieur à celles pourvues d'un toit ouvrant.

Dans cet esprit, le bilan des "plus" et des "moins" maintenant habituel dans la presse automobile n'amène qu'un commentaire de ma part, même s'il ne serait pas politiquement correct dans une revue consacrée aux automobiles performantes : je voudrais rajouter "attention à ne pas se laisser griser" en haut du paragraphe consacré aux points négatifs. Les Turbo R ont en effet une propension plus "rapide" que la moyenne à raccourcir, et je sais au moins deux amis du Club qui en ont fait la mauvaise expérience, heureusement sans dommages autres que matériels.

Par ailleurs, le reportage est très juste et bien documenté dans ses chapitres descriptifs.

Rétroviseur n° 174, "Dossier Bentley MKVI et Rolls-Royce Silver Dawn", photos de Dingo

mkvi sur la chaîne d'assemblage

Ce numéro de Rétroviseur de février 2003 nous réserve une belle surprise, comme le titre de l'article nous l'indique, et ne trahit pas le très haut niveau de qualité auquel ce mensuel du groupe "La Vie de l'Auto" nous a habitués. L'équipe rédactionnelle s'est vraiment bien documentée, et les photos d'archives soigneusement sélectionnées sont complétées par celles signées par "un" Dingo maintenant assagi. Elles nous montrent sous toutes ses coutures la MKVI essayée, couleur "vert des pins d'Écosse". Une seule chose à signaler : vous devez absolument acheter cette revue, ce dossier est excellent. Malgré une lecture attentive je n'ai pas relevé la moindre erreur. Enfin, pour la forme, et simplement pour que l'équipe ne s'endorme pas sur ces (ses) lauriers : on devrait écrire "MKVI" plutôt que "MK6" (je vous avais prévenu, j'en ai été réduit à une portion d'erreurs bien congrue) et... le propriétaire de la MKVI ne semble pas être membre de la section française du R-R.E.C., ce qui est proprement scandaleux !

moteur de mkvi

Rolls-Royce de 1904 à nos jours, par J.-P. Secordel-Martin, éditions E-T-A-I

Autant vous l'avouer tout de suite, je suis doté d'une ambition assurément démesurée ! Tout petit déjà, alors que les autres gamins du cours élémentaire aspiraient modestement à une carrière de Premier Ministre ou de Champion du Monde de foot, ne voulais-je pas beaucoup plus de gloire, et n'être rien de moins qu'une sorte de fou du Roi, afin d'avoir toujours le dernier mot sur les plus grands... Par exemple, quelle position pouvait à mes yeux dépasser celle du critique "littéraire" ne s'intéressant qu'à la meilleure voiture du Monde ? On ne rigole pas, dans le fond.

C'est dans un tel état d'esprit que je m'étais réjoui de la sortie de l'ouvrage "Rolls-Royce, de 1904 à nos jours" signé par Jean-Philippe Secordel-Martin  ! Ma mégalomanie intellectuelle allait enfin pouvoir s'épanouir, j'allais enfin réussir à me mettre en avant, du moins le croyais-je, en étalant en Place de Grève les erreurs du Président de la Reine des voitures, titre monarchique s'il en est !

Hélas, mille fois hélas, aussitôt l'ouvrage feuilleté, je dus me rendre à l'évidence, ce n'était pas mon jour ! Apparemment, Jean-Philippe n'avait pas choisi son sujet par hasard, et j'abandonnais bien vite ma chasse aux coquilles et autres perles devant la qualité du document. Sa lecture est d'ailleurs passionnante, et notre ami l'a divisée en six chapitres : les débuts de la légende ; les années 1930, l'apogée du luxe et du raffinement ; 1946-1966, l'âge d'or de la carrosserie ; révolution technique à Crewe (l'époque Silver Shadow) ; Rolls-Royce à l'ère de l'électronique (la famille Silver Spirit) ; puis la meilleure voiture du Monde à l'aube du XXIéme siècle (depuis l'apparition de la Silver Seraph). Les aficionados de la marque auront tout de suite retrouvé leurs repères au seul énoncé de ces chapitres, tandis que les débutant recevront leur minimum culturel sous une forme claire et synthétique.

Un grand bravo aussi pour la mise en page de l'ouvrage, à la fois moderne, aérée, et servant au mieux l'iconographie reproduite avec une grande qualité.

On apprendra avec amusement, à la fin de l'ouvrage, que les usines de Crewe seront "abandonnées, après cinquante-six années de service, à un constructeur moins prestigieux"... Comment ferez-vous, Cher Jean-Philippe, si, d'aventure, l'envie vous prenait de commettre un autre ouvrage sur ledit constructeur ?

Plus sérieusement, je n'oserai qu'un seul tout petit reproche, concernant un certain flou quand au nom des distributeurs Rolls-Royce dans notre pays, s'agissant de décrire les quelques très belles photographies présentant leurs locaux. La Franco Britannic ne date en effet que de 1934. La genèse de la représentation de la marque mériterait d'être étudiée de plus près. Il est vrai qu'il s'agit là plutôt d'un sujet de thèse qui n'aurait qu'une maigre audience.

En résumé, j'ose dire que avons entre les mains le premier livre de qualité qui ait été écrit en langue française sur Rolls-Royce.

Ed

page du livre

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Les mots croisé du R-R.E.C.

HORIZONTALEMENT

  1. Hie
  2. Erreur de jugement
  3. Est versé dans les sciences occultes - Indique une citation textuelle
  4. Fidèles du pasteur spirituel
  5. Trains rapides reliant les grandes villes en Angleterre - Maxime ancienne et populaire
  6. Vingt faisaient une livre
  7. Deux fois "E" - Participe passé féminin du verbe avoir
  8. Sur nos voitures ils sont à cames - Exhausteur de goût
  9. Pièce en forme de "T"
  10. Mammifères édentés tels le paresseux et le fourmilier

grille de mots croisés

VERTICALEMENT

  1. Gentilshommes pas encore chevaliers
  2. Donner la première forme
  3. Préfixe qui, place devant une unité, la multiplie par un million - Proclamation officielle ou publique
  4. Accessoire du dormeur
  5. Symbole chimique de l'iridium - Clarté faible ou éphémère
  6. Lieux plantés de saules
  7. Liaison entre deux mots - Initiales d'un grand ambassadeur du champagne, accessoirement grand pourvoyeur du Club  - Celui de l'eau est proche de 7
  8. Recommandé par l'Académie à la place de l'anglicisme "liftings"
  9. En démocratie elle est sensée s'appliquer à tous - Citroën mue par un quatre cylindres à plat - Saison chaude
  10. Colore le papier - Vous permettent de rentrer dans votre Rolls-Royce

Solution

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Le saviez-vous ?

QUI  N'A PAS DÉJÀ remarqué que sur les photographies officielles de Rolls-Royce, les deux R entrelacés qui ornent les enjoliveurs de roues sont toujours positionnés "comme il faut" ?

Mais comment ont-ils fait ? On imagine force préparatifs, où des aides armés de crics soulèvent les voitures, tournent les roues, reposent les automobiles... pour recommencer aussitôt, le photographe ayant constaté que le soleil n'était plus au mieux à l'endroit de la manouvre. Tout ça c'est fini ! Sur la nouvelle Phantom, celle qui va sortir des usines de Goodwood, le centre des enjoliveurs de roues, toujours dûment marqué des célèbres initiales comme il se doit, est libre, et se retrouve judicieusement orienté à l'arrêt du véhicule grâce à un simple contrepoids. Voilà bien une nouvelle raison de "poids" pour remplacer votre vieille Silver Shadow...

Ed

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